PRECIS D'ANTHROPOBIOLOGIE DESCRIPTIVE ET METRIQUE DU SQUELETTE / Paul A.Janssens † et Raoul JL. Perrot / 2006-2007
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Annexe 2 - Caractères discrets du post-crâne
[ Ludovic Debono et Raoul Perrot / 2007] [Révision juillet 2012]
[ Navigation dans le chapitre] 2 - Index des caractères discrets retenus pour les os du post-crâne |
Ainsi que nous l'avons dejà indiqué à propos du crâne, les anatomistes et anthropologues ont depuis longtemps remarqué des variations anatomiques et morphologiques (qualifiées de "caractères discrets") sur les os du squelette. De vastes études ont parfois tenté de les présenter de façon plus ou moins exhaustive. Cette Annexe 2 du Précis d'Anthropobiologie descriptive et métrique du squelette reprend, dans ses grandes lignes, les caractères étudiés par l'un de nous (Ludovic Debono), dans le cadre de sa thèse de l'Université Lyon1 (L.Debono, 2006), effectuée sous la direction de Bertrand Mafart, qui a d'ailleurs déterminé le choix de ces variations dans la continuité de ses travaux portant sur des séries historiques provençales (Mafart, 1980, 1984, 1996).
Un caractère discret est par définition coté "présent" ou "absent".Cette dichotomie simple (voire simpliste) permet des calculs statistiques efficaces. Seuls sont signalés ici les caractères discrets correspondant à cette définition stricte (exemple : foramen sternal) mais aussi des caractères pouvant se répartir en plusieurs classes (exemple : position de la tubérosité bicipitale du radius). Quelquefois, le caractère se comporte réellement en terme de présence ou d'absence, sans stade intermédiaire possible (exemple : l'apophyse sus-épitrochléenne de l'humérus). Mais il existe souvent entre l'absence du signe et sa présence nette un continuum de forme, qu'il est parfois difficile de séparer nettement (exemple : crête fessière du fémur). Certains auteurs cotent ces signes sur une échelle mais ce système comporte des inconvénients méthodologiques : en particulier dans les cas d'arthrose et d'enthésopathie (L.Debono, 2006). Nous avons donc choisi une frontière clairement définie pour déterminer ou non l'existence du signe sur un os et, d'une façon générale, nous n'avons gardé que les formes indiscutables en éliminant les formes ambiguës. Nous avons hésité (R.Perrot) à prendre en compte le rachis tant certains caractères discrets apparaissent appartenir davantage au domaine de la paléopathologie qu'à celui des variations morphologiques : nous avons finalement décidé de suivre le co-auteur de cette annexe 2 du Précis (L.Debono) et retenu le spina bifida de l'Atlas, le spina bifida occulta du sacrum. et la spondylolyse lombaire.
Quelques problèmes méthodologiques doivent être précisés. Les caractères discrets du post-crâne, en dehors du rachis, sont situés sur des os appariés. Sur un échantillon archéologique, les squelettes sont le plus souvent incomplets, il arrive fréquemment qu'un seul des deux os soit conservé : restreindre l'étude aux seuls os symétriquement conservés aurait réduit trop drastiquement la liste des variations anatomiques retenues, de ce fait tous les os disponibles ont été pris en compte. Sur le vivant, il est aisé de donner une prévalence du signe par individu [cette prévalence (sexe, côté, âge) longuement développée par L.Debono dans sa thèse (et devant faire l'objet d'articles séparés, avec B.Mafart) n'a pas été abordée dans le cadre de ce Précis].
2 - Index des caractères discrets retenus pour les os du post-crâne
Humérus : |
Fémur : Convexité de la bordure articulaire |
Patella : |
Rachis : Déhiscence de l'arc postérieur de l'Atlas |
Radius : |
Scapula : |
Sternum : |
Tibia : |
Tarse : |
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Os |
Caractères discrets [*] |
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Clavicule |
Fin tunnel sur la surface antéro-supérieure : passage du nerf supra-claviculaire.Caractère rare, rencontré également chez le fœtus et l'enfant : son déterminisme est très probablement génétique (cas familiaux). Etiologie à rapprocher de celle de l'apophyse sus-épitrochléenne [ Saunders, 1978 - Mafart, 1984]
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2 |
Humérus |
Petite formation osseuse, en forme de pyramide aplatie, située au-dessus de l'épitrochlée (à environ 6 cm chez l'adulte). Parfois une bandelette fibreuse fait suite à l'apophyse et forme avec elle un canal ostéofibreux où passe le nerf médian accompagné généralement d'une artère : cette variation anatomique rare chez Homo est par contre fréquente chez certains mammifères (félidés, en particulier). L'apophyse sus-épitrochléenne (résurgence atavique d'un caractère phylogénétique?) a été décrite chez des préhistoriques du Mésolithique et chez Homo sapiens Neanderthalensis (site du Regourdou). Cette apophyse apparaît dès le développement embryonnaire, sans cause déclenchante : son déterminisme est très probablement génétique (quelques cas familiaux) [ Struthers, 1873 - Testut, 1889, 1890 - Cunningham, 1898 - Terry, 1921 - Hrdlicka, 1923 - Paturet, 1951 - Magnant et al, 1971 - Mafart, 1983, 1984 - Dellon, 1986 - Dastugue & Gervais, 1992 - Baron, 2003]
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3 |
Perforation humérale [Foramen supra-trochléaire /Perforation olécranienne / Trou intercondylien](fig.3). |
Les fosses olécranienne et coronoïde de l'humérus sont habituellement séparées par une mince lame d'os cortical. Il peut arriver [sur l'os sec seulement : tissu fibreux chez le vivant] qu'une ouverture généralement ovalaire [ taille pouvant varier de 1 à 12 mm pour le grand axe] fasse communiquer les deux fosses, au niveau du septum huméral. Les rebords du foramen sont mousses [distinction par rapport à une action post-mortem taphonomique]. Ce caractère discret se rencontre chez beaucoup de Mammiféres animaux et parmi les Primates Hominiens chez certains Australopithèques et Néanderthaliens. Signification, formation et étiologie de cette perforation olécranienne restent encore largement méconnues [ Lamb, 1890 - Barbosa-Sueiro, 1931 - Hrdlicka, 1932 - Olivier, 1951 - Roaf, 1957 - Saunders, 1978]
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4 |
"Surface concave s'étalant au dessus de l'épicondyle et en dedans du bord externe" (Manouvrier in Mafart,1984). Elargissement à mettre en rapport avec le développement du brachial antérieur : ce serait donc un marqueur d'activité musculaire intense du membre supérieur se développant au cours de la vie adulte [ Manouvrier & Anthony, 1907 - Mafart, 1980, 1984]
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5 |
La lame osseuse du septum huméral peut avoir jusqu'à 5mm d'épaisseur. Pour des épaisseurs inférieures, l'amincissement entraîne une translucidité. Certains auteurs ont voulu voir dans ce caractère discret une possible étiologie de la perforation humérale : en fait, dans la plupart des cas, cette dernière s'observe au niveau d'un septum épais![ Manouvrier, 1921 - Glanville, 1967 - Riesenfeld & Simon, 1975 - Mafart, 1980]
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6 |
Tunnel osseux sus-épitrochléen.
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Sur le bord interne de l'humérus, 2 à 3 cm au dessus de l'épitrochlée : le tunnel peut être, soit complet formant une arcade (fig.6), soit incomplet sous forme d'une encoche osseuse, limitée par deux spicules osseux, de direction opposée (fig.7). Caractère discret rare, pouvant servir, lorsqu'il existe, au passage des artères récurrentes ulnariennes antérieure et postérieure, des deux branches de l'artère collatérale interne unférieure ainsi qu'à un rameau du nerf cubital [ L.Debono, 2006]
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7 |
Fémur |
La crête fessière [insertions de fibres musculaires du grand fessier] représente avec la fosse hypotrochantérique et le troisième trochanter [avec lesquels d'ailleurs elle entretient des liens anatomo-fonctionnels étroits] les trois caractères discrets de la région glutéale (fessière). Elle est définie comme étant "l'exagération de la lèvre externe de la ligne âpre du fémur" ( Apostolakis, 1931).Elle est, de ce fait, d'estimation difficile voire subjective! En ce qui concerne son origine, son développement avec l'âge militerait en faveur d'une enthésopathie classique du grand fessier [ Apostolakis, 1931 - Dwight, 1889 - Appleton, 1922] |
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8 |
Empreinte iliaque [empreinte de Poirier / empreinte de Bertaux ](fig.9 - fig.10). |
L'empreinte iliaque représente avec l' extension de la surface articulaire et la fosse d'Allen [avec lesquelles elle a été longtemps confondue] les trois caractères discrets de la région antérieure du col fémoral. Cette empreinte est définie par Mafart (1984) comme " une plaque rugueuse, située à proximité du bord antéro-supérieur de la facette articulaire, sans continuité anatomique avec cette dernière [ce qui permet de la distinguer de l'extension de la surface articulaire]. Comme pour les trois autres caractères discrets du col fémoral, l'étiologie en est incertaine: signe d'acroupissement, formation particulière du couple cotyle-fémur, contact avec le segment vertical du ligament ilio-fémoral en position d'extension complète, contact fémur-cotyle pendant le sommeil, pression de la capsule articulaire circulaire, etc...[ Regnault, 1898 - Paul-Boncour, 1900 - Poirier, 1911 - Wamsley, 1915 - Meyer, 1924 - Odgers, 1931 - Meyer, 1934 - Paturet, 1951 - Kostick, 1963 - Angel, 1964 - Finnegan & Faust, 1974 - Winder, 1974 - Saunders, 1978 - Mafart, 1984 ]
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9 |
Extension de la surface articulaire [facette de Poirier / convexité de la bordure articulaire](fig.9 - fig.11). |
L'extension de la surface articulaire représente avec l' empreinte iliaque et la fosse d'Allen [avec lesquelles elle a été longtemps confondue] les trois caractères discrets de la région antérieure du col fémoral. Ce caractère discret correspond à une extension du cartilage articulaire, en direction du col fémoral. A la différence de l'empreinte iliaque, cette formation est séparée du col par le même liseré osseux que celui de la surface articulaire fémorale. L'étiologie de cette "facette articulaire surnuméraire" demeure obscure : certains voulant y voir une simple séquelle bio-mécanique : marqueur d'acroupissement (ou du moins d'hyperflexion répétée de la hanche) [ Charles, 1894 - Poirier, 1911 - Parsons, 1914 - Meyer, 1924 - Odgers, 1931 - Kostick, 1963 - Angel, 1964 - Finnegan & Faust, 1974 - Saunders, 1978 - Mafart, 1984 - Donlon, 2000]
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10 |
Fosse d'Allen [fosse cervicale du fémur / fossette d'Allen](fig.9 - fig.12). |
La fosse d'Allen représente avec l' empreinte iliaque et l' extension de la surface articulaire [avec lesquelles elle a été longtemps confondue] et l' extension de la surface articulaire les trois caractères discrets de la région antérieure du col fémoral. La fosse d'Allen est "une dépression discrète et souvent cribliforme située près de la surface articulaire " de la tête fémorale [définition d'Allen lui-même, en 1884]. L'étiologie demeure inconnue malgré une tendance mécaniste (Angel, 1964), qui verrait dans ce caractère discret une séquelle des tensions de la capsule articulaire en ce point [Meyer, 1924 - Odgers, 1931 - Meyer, 1934 - Angel, 1959, 1960 - Kostick, 1963 - Angel, 1964 - Saunders, 1978 - Mafart, 1984 - Donlon, 2000 ]
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La fosse hypotrochantérique représente avec la crête fessière et le troisième trochanter [avec lesquels d'ailleurs elle entretient des liens anatomo-fonctionnels étroits] les trois caractères discrets de la région glutéale (fessière). Il s'agit df'une "fosse longitudinale creusée parfois sur la face externe du fémur, immédiatement en dehors de la série de rugosités qui marquent l'insertion du grand fessier" (Poirier, 1911). Cette fosse présente généralement un fond rugueux et irrégulier. Des formations équivalentes existent ches les Anthropoïdes et chez les hominidés fossiles. L'étiologie de la fosse hypotrochantérique demeure floue : génétique (atavique), mécaniste, métabolique [ Houzé, 1883 - Dwight, 1889 - Paul-Boncour, 1900 - Bello y Rodriguez, 1908 - Poirier, 1911 - Appleton, 1922 - Hrdlicka, 1934 - Saunders, 1978 - Mafart, 1996 - Pickford et al,2002 ]
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Troisième trochanter [tubérosité glutéale] (fig.14) |
Le troisième trochanter représente avec la crête fessière et la fosse hypotrochantérique [avec lesquels d'ailleurs il entretient des liens anatomo-fonctionnels étroits] les trois caractères discrets de la région glutéale (fessière).Insertion d'une partie des fibres du grand fessier, la tubérosité glutéale est une formation classique chez les mammifères y compris primates. Comme pour les autres caractères de la région glutéale, la difficulté réside dans l'appréciation du passage du caractère morphologiquement normal à celui surnormal (continuum de forme)! L'étiologie du troisième trochanter demeure inconnue : génétique (atavique), mécaniste [Cruveilher, 1832 - Dixon, 1896 - Treves, 1886 - Dwight, 1889 - Paul-Boncour, 1900 - Poirier, 1911 - Appleton, 1922- Apostolakis, 1931 - Hrdlicka, 1937 - Saunders, 1978]
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Patella |
L' encoche du vaste externe est avec la bipartition de la rotule [patella partita, avec laquelle elle est parfois confondue] les deux variations anatomiques les plus fréquentes de la patella. Ce caractère discret est du à l'insertion du muscle vaste externe qui crée à la partie supéro-externe de la patella une encoche arrondie, avec fréquemment un angle pointu en position inférieure : il s'agit toujours d'os cortical, lisse , arrondi et fin sans aspect cicatriciel. L'étiologie la plus évidente est mécaniste (marqueur d'activité) avec, peut être en plus, un défaut de vascularisation de cette zone [ Kempson, 1902 - Wright, 1904 - Oetteking, 1922 - Messeri, 1958 - Saunders, 1978 - Mafart, 1984 - Capasso et al, 1999 - Scapinelli & Capasso, 2000 - Al-Oumaoui et al, 2004]
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La bipartition de la rotule est avec l' encoche du vaste externe [avec laquelle elle est parfois confondue] les deux variations anatomiques les plus fréquentes de la patella. Cette dernière est habituellement formée à partir d'un seul point d'ossification. Cependant un ou plusieurs points accessoires peuvent se former dont l'absence éventuelle de fusion entraîne la formation d'une patella partita. De nombreuses étiologies ont été proposées dont deux sont plus fréquemment retenues : congénitale (non fusion spontanée des différents noyaux d'ossification) / mécanique (traction excessive du muscle vaste externe sur une patella en voie de fusion) [ Grüber, 1883 - Wright, 1904 - George, 1935 - Paturet, 1951 - Brunelli, 1953 - Green, 1975 - Soren & Vaugh, 1994 - Scapinelli & Capasso, 2000]
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Spina bifida de l'Atlas [déhiscence de l'arc postérieur de l'Atlas](fig.17) |
Tout comme le spina bifida occulta du sacrum la déhiscence de l'arc postérieur de l'Atlas appartient au groupe des Anomalies du Tube Neural (ATN) : elle est caractérisée par une solution de continuité de l'arc postérieur, l'intervalle entre les deux parties de l'arc allant de 2 mm à plusieurs cm. Cet intervalle est habituellement comblé par une languette cartilagineuse. La fusion s'effectue normalement entre 4 et 7 ans. L'apparition du spina bifida de l'Atlas, obéit à la même étiologie que celle retenue pour le sacrum [ Le Double, 1912 - Riser & Gayral, 1963 - Desgrez et al, 1965 - Currarino et al, 1994]
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Tout comme le spina bifida de l'Atlas le spina bifida occulta du sacrum appartient au groupe des Anomalies du Tube Neural (ATN) : il est rencontré chez l'adulte et est caractérisé par un défaut de fermeture osseuse des arcs postérieurs du sacrum, sans séquelle nerveuse, à la différence du spina bifida apperta, rencontré dès la naissance et entraînant le décès, pratiquement obligatoire, aux époques archéologiques. L'apparition du spina bifida du sacrum, retient une triple étiologie : génétique, nutritionnelle [carence en acide folique (vit. B9) chez les femmes enceintes] voire même endocrinienne ( récepteurs GABA). Selon B.Mafart : un taux important de spina bifida dans un échantillon archéologique, serait "un marqueur osseux de malnutrition" (Mafart,1989)|[Morse, 1969 - Ferembach, 1963 - Bennett, 1972 - Kuttner, 1978 - Saunders, 1978 - Smithells et al, 1980- Laurence et al, 1981 - Spitéry, 1983 - Mafart,1984,1989 - Briner, 2001 - Wilson, 2003]
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Ce "caractère discret" est défini par la présence d'une solution de continuité entre l'arche neurale et le corps vertébral. La séparation est localisée le plus souvent au niveau de l'isthme séparant les processus articulaires supérieur et inférieur, en traversant les deux facettes articulaires. La localisation préférentielle est L5, L4 et S1. La spondylolyse est une spécificité de la bipédie humaine et ne se rencontre pas chez les très jeunes sujets (ne marchant pas encore). L'étiologie, comme souvent, est controversée, la plus classique est : fracture de fatigue associé, ou non, à une prédisposition génétique d'où la tentation d'utiliser la spondylolyse lombaire comme marqueur osseux d'activité [Stewart, 1953 - Moreton, 1966 - Farfan et al, 1976 -Rosenberg et al, 1981 - Merbs, 1989 - Waldron, 1992 - Merbs, 1995, 1996 - Arriazaza, 1997 - Nakai, 2001 - Merbs, 2002 - Debono & Mafart, 2004]
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Radius |
Ce caractère discret concerne la position de la tubérosité sur le col radial. 3 positions sont classiquement décrites : antérieure, antéro-médiale, médiale. La variation serait à mettre en rapport avec l'activité bio-mécanique du coude : c'est ainsi que la position médiale, rare chez Homo sapiens sapiens mais fréquente chez Homo sapiens neanderthalensis, démontrerait chez ce dernier une forte pro-supination [Mafart, 1980, 1984 - Trinkaus & Churchill, 1988 - Hambücken, 1998 ]
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Scapula |
Persistance (> 25 ans) d'une absence de soudure entre l'acromion et le reste de l'épine de la scapula [ Vallois, 1925 - Macallister, 1892 - Morestin, 1894 - Saunders, 1978 - Stirland, 1984 - Féry & Sommelet, 1988 - Wienker & Wood, 1988 - Elleuch et al, 1994 - Mafart, 1997 - Sanmarco, 2000 ]
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Sternum |
Foramen sternal [perforation sternale] (fig.22) |
Perforation ronde située, le plus souvent, entre la 3° et 4° sternèbre. L'aspect évoque une blessure par balle. Cette anomalie (génétique) décrite dès l'enfance est liée à un défaut d'ossification du sternum et se trouve fréquemment associée avec un sternum bifide [ Lal & Pande, 1975 - Saunders, 1978 - Cooper et al, 1988 - Aktan & Savas, 1998]
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Tibia |
Saillie irégulière située sur le versant antérieur de la tubérosité externe du tibia : lieu d'insertion de la bandelette ilio-tibiale (anciennement bandelette de Maissiat), portion distale du muscle tenseur du fascia lata qui maintient la tête du fémur dans le cotyle ( rôle important dans la bipédie). Une étiologie mécanique est envisageable [ Paturet, 1951]
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Tarse |
Comme l' os trigone de l'astragale le calcaneus secondarius fait partie des nombreux os surnuméraires du pied, dont la présence est totalement aléatoire et liée à l'existence d'un point d'ossification supplémentaire. Ce petit os se situe habituellement à l'angle intéro-interne de la surface articulaire astragalienne antérieure du calcaneum. Cet ossicule est rarement retrouvé au niveau du matériel sec et sa présence sur le vivant n'est attestée que par l'existence d'une encoche sur la face articulaire astragalienne antérieure du calcaneum [ Laidlaw, 1905 - Burman & Lapidus, 1931 - Mercer, 1931 - Paturet, 1951 - Saunders, 1978 - Anderson, 1988 - Mann, 1990]
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Os trigone de l'astragale [talus surnuméraire, astragale accessoire](fig.25). |
Os situé à la face postérieure du talus. Il est lié à la présence (quasi constante) d'un point d'ossification surnuméraire; apparaissant entre 7 et 14 ans : classiquement l'ossicule ainsi formé se soude au talus, quelque fois il reste autonome et prend donc le nom d'os trigone du talus.Il est à noter des cas où l'ossicule primaire initialement fusionné avec le talus postérieur peut se fracturer ( hypersollicitation ou traumatisme) créant donc un os trigone secondaire, dont l'étiologie, initiale ou acquise, est de ce fait, difficile à faire. Comme pour le calcaneus secundarius cet ossicule est rarement retrouvé au niveau du matériel sec et sa présence sur le vivant n'est attestée que par l'empreinte visible sur la face postérieure du col principal du talus [ Sheperd, 1882 - Turner, 1882 - Sheperd, 1886 - Sutton, 1886 - Turner, 1886 - Moulin, 1901 - Sewell, 1904 - Mouchet & Moutier, 1925 - Laquerrière, 1933 - Kohler, 1936 - Paturet, 1951 - Mc Dougall, 1955 - Finnegan, 1978 - Saunders, 1978 - Grogan et al, 1990 - Wredmark et al, 1991]
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* Sauf mention spéciale, l'iconographie est de L.Debono (2006)
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Figure 9 - Les trois structures de la partie antérieure du col fémoral : A = fosse d'Allen / B = extension de la surface articulaire / C = empreinte iliaque |
D'après Finnegan & Faust, 1974 |
Figure 10 -Empreinte de Poirier |
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* Photographie couleurs en attente. |
Figure 11 -Extension de la surface articulaire de la tête fémorale |
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Figure 20 - Les trois types de position de la tubérosité bicipitale du radius |
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D'après Mafart, 1980 |
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